Pour faire une histoire courte, à la fin des années 50, le plan Dozois prévoit que seront démolies des rues entières du centre-ville de Montréal. Ces rues seront effacées des cartes pour laisser la place à Montréal, la moderne, avec sa Cité des ondes (dont seule la tour de Radio-Canada sera construite), ses habitations Jeanne-Mance, ses autoroutes, ses gratte-ciels.
Or, pour opérer de façon méthodique, un photographe sera envoyé pour prendre des clichés de chaque maison à détruire laissant, par le fait même, une collection exhaustive de photos du Montréal disparu, avec ses ruelles, ses hangars, ses dépanneurs, et ses habitants, victimes silencieuses de la modernisation. Et sur chacune de ces photos, un homme, toujours le même, qui tient un numéro pour les besoins du registre de la ville et dont la présence fantomatique marquait la disparition d'un certain Montréal dont il ne reste aujourd'hui, ironiquement, plus que ces clichés où il apparait.
Je vous invite à vous le procurer, c'est une publication digne d'intérêt pour les amoureux d'histoire et de Montréal, aux Éditions Cardinal.
Je souligne ce chapitre de l'histoire de Montréal dans La femme aux cartes postales, le roman graphique sur lequel je travaille présentement.
Rose habite au 1568 rue St-Dominique, un peu au nord de Sainte Catherine.
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