mercredi 27 janvier 2016

Dans le ventre de la Casa Loma.


En prévision de la sortie de l'album de BD La femme aux cartes postales, quelques capsules seront mises en ligne pour mettre dans son contexte historique le récit de ce roman graphique prévu pour avril 2016, à La Pastèque.

La Casa Loma, 94 Ste-Catherine est, un des plus célèbres cabarets du Red Light de Montréal durant les années 50 et 60.  Sur sa scène monteront Alys Robi, Les Jérolas, Claude Blanchard et Léo Rivest, Muriel Millard, Dominique Michel et plusieurs autres avec, comme maitre de cérémonie, Jen Roger, et Paolo Noël.  Les nuits de la Casa Loma ont été immortalisées sur plusieurs disques enregistrés sur place dont ceux de Jacques Desrosiers, Ti-Gus et Ti-Mousse ainsi que Ginette Reno.
Archives de la Ville de Montréal
À son deuxième étage se succèderont plusieurs clubs dont la boîte Chez Isidore puis, le Jazz Hot où joueront, entre autres, Miles Davis, John Coltrane et Gerry Mulligan et Duke Ellington qui y enregistrera une captation pour la télévision.

La possibilité que Miles Davis ait pu croiser Ti-Gus et Ti Mousse dans l’escalier montant à l’étage a certainement contribué au choix que nous avons fait d’y faire jouer notre trio, Rainbow McPhee And King.  C'est en effet au Jazz Hot que Rose fera son tout premier bout d'essai.
 
Propriété de la mafia italienne, La Casa Loma à connu plusieurs épisodes sombres dont un triple meurtre en 1971 pour lequel  trois membres connus de la mafia, dont le gérant et propriétaire, ont été acquittés suite à l'intervention de leur avocat, Raymond Daoust, (qui fondera le journal Photo-Police).  À la fin des années cinquante, les temps sont durs pour les propriétaires de salles et de clubs, en partie à cause de la télévision.  Les télédiffuseurs invitent les artistes à jouer sur les plateaux de télé pour les émissions de fin de soirée.  À cette époque, tous les enregistrements se faisaient en direct, ce qui priva beaucoup de cabarets de leurs têtes d’affiche.  Certains fermeront leurs portes, d’autres se tourneront vers le dernier divertissement que la télévision ne montrera jamais : les effeuilleuses.  Et c’est ainsi que le Café Canasta deviendra le Café Cléopâtre, que Chez Parée deviendra… Chez Parée.

Aujourd’hui, l’édifice de la Casa Loma est toujours debout et héberge le club de danseurs le 281. 

Archives de l'Université Concordia


mercredi 20 janvier 2016

Moralité publique !

En prévision de la sortie de l'album de BD La femme aux cartes postales, quelques capsules seront mises en ligne pour mettre dans son contexte historique le récit de ce roman graphique prévu pour Avril 2016, à La Pastèque.



La femme aux cartes postales


1920. Le Québec refuse la prohibition imposée aux États-Unis. C’est à Montréal que les Américains vont venir faire la fête.   Jusqu’aux années 50, la métropole sera « Las Vegas du Nord », la ville de tous les plaisirs, la ville de tous les excès.

Face à la corruption de l'administration publique, de la police, des juges, avocats et journalistes, face à la main mise du crime organisé sur tout le réseau des cabarets du centre-ville, le jeune avocat Jean Drapeau mènera, aux côtés de Pax Plante, l'incorruptible, une enquête sur la moralité.  Le rapport accablant de la commission qui suivra,  présidée par le juge Caron, sera déposé à quelques semaines des élections municipales.  20 policiers sont poursuivis puis arrêtés. 

La femme aux cartes postales


Profitant d'un vent de sympathie, Drapeau se présente sous la bannière de la Ligue d’action civique et remporte les élections. Le nettoyage commence.



mardi 19 janvier 2016

Cabaret, cabaret !

C'est en avril que paraitra, à La Pastèque, l'album La femme aux cartes postales, un roman graphique co-scénarisé avec Claude Paiement (le Naufragé de Memoria)

1957. Rose quitte sa Gaspésie natale pour Montréal en laissant, derrière elle, une lettre sur son oreiller.  Elle rêve de devenir chanteuse de jazz et de briller sur les scènes des prestigieux cabarets de la métropole.  Mais à Montréal, c’est la fin d’une époque. Une autre réalité l’attend.

 2002. En Gaspésie, Victor vient d’acquérir une maison abandonnée.  Il y découvre des photos aux murs,  des souvenirs d’enfance, et un terrible secret de famille.

samedi 16 janvier 2016

Jacques Hurtubise

Jacques Hurtubise, l'éditeur et fondateur de la revue Croc est décédé il y a quelques semaines.  Je reviens d'une émouvante rencontre avec plusieurs collaborateurs, collègues et amis venus lui rendre hommage.  Curieux mélange d'émotion et de joie de se retrouver à la mémoire d'un de ceux sans qui certains d'entre nous ne seraient pas devenus qui ils sont.  En guise de remerciement pour sa confiance, une coupure de journal que j'ai gardée toutes ces années dans un tiroir.  Merci Jacques !